Koia Jean-Martial KOUAME
Enseignant-Chercheur
Département des Sciences du Langage
Université de Cocody-Abidjan
jeanmartial.kouame@gmail.com
Le parler jeune de Côte d’Ivoire a pour nom nouchi. Il est né de la forte concentration de populations d’origines ethnique et nationale diverses dans la ville Abidjan et de la précarité extrême dans laquelle est engluée une frange de cette population urbaine. Argot de la pègre abidjanaise à ses débuts, le nouchi à très vite séduit la jeune génération des villes pour qui il est devenu aujourd’hui la langue véhiculaire. Tout en respectant en grande partie la syntaxe du français standard, ce parler tire ses ressources de plusieurs langues locales et étrangères. Le dynamisme dont il fait preuve en fait, au niveau scientifique, un objet de recherche pour de nombreux chercheurs ivoiriens et non-ivoiriens. Au plan politique, ce parler suscite l’intérêt des décideurs. Au niveau économique, son emploi dans les activités commerciales est indéniable tout comme au plan culturel où il est porté par la musique et les arts du spectacle qui l’exportent. Dans le domaine éducatif, le nouchi est revendiqué par les élèves et étudiants qui l’enrichissent et par de nombreux enseignants pour qui il représente un médium d’enseignement efficace. La présence de cet outil linguistique sur le web concourt à sa large diffusion.
Suite de l’article à paraître dans le prochain numéro de la Revue des Lyriades